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Sous l'Anémone
26 octobre 2014

Adrénaline

Cette semaine, j'ai eu la chance de vivre la plus belle expérience de mon existence. Si certains vous disent un jour que le plus beau jour de leur vie est celui où leur enfant est né, alors offrez-leur un saut en parachute. Et s'ils vous disent encore la même chose après ça, c'est qu'ils mentent... ou qu'ils se sont évanouis pendant le saut ! Mon premier saut en tandem, je l'ai effectué à Lille. Chaque élément de la journée reste gravé dans ma mémoire. Le premier contact avec le staff, à l'aérodrome : une équipe de professionnels drogués à l'adrénaline, qui sont presque aussi impatients que moi de sauter. L'ambiance est chaleureuse. Ici, tout le monde se tutoie. Brief de 20 minutes (un peu barbant quand vous avez effectué plusieurs sauts, mais la première fois est toujours marquante ) : comment se positionner lors de la défenestration ; bien se positionner pendant la chute libre pour garder le contrôle des mouvements (se détendre, se cambrer, fléchir les pieds, etc) ; comment se comporter à l'atterrissage (c'est le moniteur qui s'occupe de cette partie qui demande un certain savoir-faire). Vient alors, le moment fatidique : l'embarquement. Vous découvrez votre avion, et vous avez du mal à y croire, la première fois. L'avion est minuscule, et semble tout droit sorti d'un oeuf Kinder. L'avion fait pourtant sa part de boulot et vous conduit à 4000mètres d'altitude. Le trajet de 15 minutes, surtout avec le noeud que vous avez à l'estomac. Et puis soudain, le moniteur vous fait un signe. C'est le moment. La porte latérale s'ouvre : il est temps de se défenestrer ! On s'approche du rebord avec la vague impression d'être un môme à sa premier jour de piscine, quand il se retrouve pour la première fois sur le plongeoir et se demande s'il ne va pas faire demi-tour. Sauf que là, la piscine en question fait 4000 mètres de profondeur. Et qu'il est hors de question de revenir en arrière. En priant tous les dieux (autant viser large, de manière à multiplier ses chances d'être entendu), vous vous jetez dans le vide. Et c'est parti pour une minute de chute libre à la vitesse effarante 200 kilomètres à l'heure ! Un pur shoot d'adrénaline qui vous monte à la tête dès la première seconde : comme si vous avaliez cul-sec un verre d'eau-de-vie, à jeûn, au petit matin. L'accompagnateur consulte régulièrement son altimètre, et à l'approche des 1500 mètres, il sort l'extracteur et pfouah, le parachute s'ouvre. Le sifflement du vent s'arrêtte d'un coup, comme une radio qu'on éteint, et vous vous retrouvez les pieds dans le vide, flottant légèrement. Vous n'êtes plus Superman filant (tombant) à pleine vitesse, vous êtes une plume dans le vent. Après vous avoir orienté vers la zone de L'accompagnateur vous laisse les commandes pour piloter votre descente : vous vous amusez à effectuer quelques virages, à prendre de la vitesse, à freiner... 10 minutes de pur régal. A l'instant même où j'ai posé les pieds sur le sol, je savais déjà que je recommencerai. Impossible de faire autrement. Le shoot d'adrénaline est trop puissant, trop intense pour qu'on puisse se contenter d'une fois. Ca y est : j'étais dépendant à la chute libre. Si vous essayez un jour cette fabuleuse expérience, vous êtes prévenu : vous serez abonné aux SECLA (Sauteurs En Chute Libre Anonymes) ! Bon si vous souhaitez quand même faire un saut en parachute, c'est en suivant ce lien.

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  • On m'appelle le Poisson Bleu, il est donc normal que Sous l'Anémone soit mon repère, le lieu où je peux converser en totale liberté sans rien craindre des autres. Ici c'est chez moi, à coeur ouvert.
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